Mémoires de ma tombe par Fokett

Préface

Comme toutes les œuvres dignes de ce nom je vais commencer mes mémoires par une préface non pas écrite par l’un de mes admirateurs, puisque je ne saurai faire un choix tant ils sont nombreux mais aussi parce que l’écriture et le style d’un autre que moi salirai ce recueil à jamais et le divin qui en ressort perdrait de sa superbe.

Ces mémoires n’ont pour seule prétention que de vous montrer comment un réprouvé est devenu le plus puissant être-vivant ou plutôt être-mort comme me l’a fait remarqué une des seules personnes dont la vie ait une once d’importance à mes yeux j’ai nommé Arlanya.

Je disais donc que dans ces pages je vais vous raconter ma vie et partager avec vous mes plus beaux moments sur Azeroth mais aussi et je vois déjà mes admirateurs s’écrouler en sanglots mes moments de solitude et de difficulté.

Comme touts les écrivains vous le diront même muni de la plus grande volonté possible certains faits seront légèrement déformés et seront minimisés parce que vous ne pourriez pas croire que ces choses soit possible et que mon génie personnel ne peut encore aujourd’hui les admettre.

Vous découvrirez ma vie et mon œuvre, vous saurez que tout vos rêves sont possibles ou plutôt l’étaient avant ma venue. Je vais dans la mesure du possible vous présenter mes amis et oui même dieu a des amis.

Après la lecture complète et sérieuse de cette œuvre majeure de la littérature d’Azeroth vous pourrez oser me vouer un culte et me demander conseil pour tenter de devenir meilleur et ainsi de vous perfectionner mais sachez que vous ne pourrez jamais attendre mon niveau puisque j’ai du moi-même l’inventer.

Trêve de palabres passons à ce qui sera j’en suis sur la plus passionnante lecture de votre misérable vie...

Chapitre Premier : Celui dont on aura peur

Une vague odeur de pourriture voila ce que j’ai ressenti en ouvrant les yeux pour la première fois.

Mes yeux mirent quelques minutes à s’habituer à l’obscurité qui régnait dans ce lieu mais ce que je vis créa instantanément en moins un sentiment de terreur et je me mis à courir en direction d’un mince filet de lumière au loin, j’étais dans une sorte de crypte creusée à même la roche dans laquelle des dizaines de corps en décomposition pourrissaient.

J’étais un mage de Dalaran ma première conclusion après avoir repris mes esprits était que je devais avoir abusé de la liqueur des nains que l’un de mes voisins de chambre avait amener la nuit dernière et que cette même nuit avait du se terminer en une orgie de verres vides et des jeunes mages ivres morts qui comme moi se réveillent surement à l’heure actuelle dans des lieux tous plus effrayants.

Puis un second souvenir s’empara de moi, celui-ci était beaucoup moi plaisant, je revoyais cet humain au visage terne qui dirigeait une armée semant la mort et la destruction, cet humain fils du roi de Lordaeron se nommait Arthas, il avait semble t-il succombé aux avances d’une liche.

Je me rappelle maintenant que lui et son armée avait entamé le siège de Dalaran connut comme étant la cité des mages et plus généralement de la magie sous toutes ses formes. Les archimages avaient formés l’armée de Dalaran pour combattre ce fou et son armée de mort car oui ses guerriers étaient tous des âmes déchues qui revenaient de la mort pour combattre au coté du propriétaire de la lame des glaces.

Je combattais dans la 11ème compagnie nous étions chargé de la sécurité dans le sud de la cité, mes souvenirs deviennent de plus en plus clair au fur et à mesure que mes yeux s’habituent à cette obscurité oppressante.

Arthas avait lancé l’assaut j’avais combattu mais le brave étudiant que je suis n’avait pu combattre à armes égale contre les damnés, je me souviens de cette épaisse brume verdâtre qui avait entouré notre compagnie avant que nous ne nous écroulions tous les uns après les autres…

Mon dieu mais pourquoi suis-je ici ? Je dois retourner combattre à Dalaran.

Je me mis à gravir les marches de la crypte aussi vite que je pus et à peine ma première bouffée d’air frais absorbée je vis un des morts revenu à la vie en face de moi une torche à la main qui me souriait stupidement.

Sans réfléchir je me mis à réciter un sort offensif et un mince filet de fumée vint s’abattre sur l’ennemi, mon plus puissant sort ne lui faisait rien. L’horreur qui me dévisageait engagea la conversation dans une langue nouvelle pour moi mais que je comprenais parfaitement.


- N’ais crainte mon jeune ami, tu fais bien d’enfin te réveiller j’allais bruler les corps qui pourrissent au fond de la crypte et tu en faisais partie mon gars…

- Ne m’approchez pas horreur ou je vous trucide de mes propres mains !


Joignant le geste à la parole je pris la première branche d’arbre qui trainait au sol pour frapper l’ennemi c’est alors que je vis ma main ou plutôt ce qu’il en restait. Je ne voyais que le squelette de celle ci et je me rendis vite compte qu’il n’y avait pas que ma main dans cet état de délabrement avancé.

Le monde s’écroula autour de moi et le mort reprit la parole


- Tu comprends enfin, j’étais moi aussi mage de Dalaran auparavant mais le fléau d’Arthas nous a fait renaitre sous cette forme et nous les morts qui avons gardé notre volonté nous nommons les réprouvés. Nous servons la reine Banshee et nous combattons aux côtés des membres de la horde.


Celui qui semblait devoir devenir mon instructeur m’expliqua tout ou presque sur les réprouvés, mes ennemis d’autrefois était aujourd’hui mes amis ou plutôt les créatures aux cotés desquelles je combattrais à présent et l’alliance était mon ennemi mortel.

J’appris également que j’avais voyagé dans les limbes de la mort durant six longues années. Il me fallut tout de même un certain temps pour admettre ma nouvelle condition et je finis de par les conseils du mort à emprunter le chemin menant à la petite ville du Glas dans laquelle je pourrais selon lui trouver réponse à mes questions.

Ce village dont les maisons étaient toutes en ruines entouraient une vieille église dans laquelle régnait une certaine agitation, après une longue hésitation je finis par me décider à entrer.

A l’intérieur de nombreux morts parlaient et s’entrainaient à l’art de la guerre, personne ne sembla me remarquer mais je vis que l’un des ces morts portait la tunique des haut mages de Dalaran.

Je pus m’entretenir avec lui après qu’une demi douzaine des mes nouveaux congénères lui aient rapporté cranes ensanglantés et autres joyeusetés. Le mage se présenta comme étant un démoniste, ce pieu mage avait abandonné la droiture des arcanes pour la fourberie de l’occulte, il m’expliqua de nombreuses choses et finit par me proposer de devenir l’un des ses étudiants.

Je lui répondis aussi poliment que possible que je ne voulais devenir le serviteur de personne et que la seule chose qui avait de l’importance à mes yeux était de retrouver mon ancienne vie. Touts les morts se retournèrent dans ma direction et j’entendis même le son glacial d’une lame sortir de son fourreau, l’air déjà glacial de l’église devint franchement malsain et le démoniste brisa le silence


- Petit imbécile Dalaran est tombé, les mages de l’alliance ne sont plus que l’hombre d’eux-mêmes tu n’as pas vu la guerre tu ne sais rien de la façon dont nous les réprouvés avons été chassé, tu n’as pas eu à être rejeter par ta famille qui te considère aujourd’hui comme un monstre. Et les arcanes ne peuvent plus rien pour nous autres, nous sommes mort et par la profession que je te propose tu finiras par devenir la mort elle-même si tu t’exerces assez et tu pourras mêmes contrôler des armées de démons !


Ces phrases résonnèrent jusqu’au plus profond de mon âme, quelque chose venait de se créer, j’avais l’espace d’un instant perçu ce que je pourrais devenir si j’acceptais ma situation.

Ma décision était prise sans le savoir ce mage venait de créer le nouveau Fokett celui dont on aura peur de prononcer le nom pendant des millénaires.

Je finis par accepter la proposition de ce réprouvé et c’est ainsi que je devins démoniste…

Arlanya enleva ses lunettes de lecture, soupirant, n'ayant vu le temps passer, absorbée qu'elle était par ses lectures incessantes du soir.

Cherchant un rafraichissement pour s'éclaircir les idées et chasser la torpeur, et la rêverie qui faisaient suite à chacune de ses lectures, ses pas la menèrent à la pièce centrale de l'antre de la Communauté.

En ce lieu, seuls les membres reconnus pouvaient pénétrer, deviser, se relaxer en se narrant leurs aventures, les derniers potins du moment, ou autres futilités.

Pour sa part, l'elfe ne participait que peu à ces mondanités. Aussi évitait-elle, la journée, soigneusement la compagnie qui pouvait se trouver en cette pièce.

Mais, tandis qu'elle dépassait la table centrale de la pièce, elle avisa un écrit dont la fraicheur de l'encre indiquait qu'il avait été laissé là depuis peu.

Etudiant de haut l'écriture sauvage, elle se rendit compte que ces fines pattes de mouche et ce style... personnel ne pouvaient appartenir qu'à Fokett, parti exécuter one ne sait quel sombre rituel, comme à son habitude lorsque la nuit tombait, mû par uen irrésistible envie.

Remettant ses lunettes sur le nez, elle sourit, ravie de trouver là un des rares récits laissés par son ami.