Dans la jungle, vivent des mollusques

Arlanya posa le pied, et huma l'air.

L'ambiance chaude et humide de cette région lui déplaisait déjà, mais elle avait d'autres soucis en tête pour l'heure.

Car, dans tout Azeroth ou Kalimdor, il était courant d'entendre que la vallée de Strangleronce contenait bien plus de tombes que de brins d'herbe.

Etrangement, car l'endroit ne représente rien de stratégique, la Horde et l'Alliance se livraient là-bas à une guerre farcouhe, totale, et stupide. Stupide car c'était les apprentis, les jeunes aventuriers qui tombaient sous les coups des champions vertueux.

Aussi l'elfe fut-elle angoissée à l'idée de sortir du camp local, et avait repoussé sa venue en cette contrée autant que possible. Mais l'heure n'était plus à la fuite.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle aperçut, en train de concocter on ne sait quel poison, Fokett, lui tournant le dos.

Un sourire esquissant son fin visage à l'idée de le surprendre, elle s'approcha doucement de lui, prête à bondir pour le faire sursauter.

Mais, par nature ou parcequ'il était tout à son artisanat, Fokett ne tressaillit même pas, se moquant même de ce trait d'humour si particulier de la paladine en devenir.

Après quelques échanges sur les nouvelles, de l'un comme de l'autre, nos deux compères décidèrent de jauger leurs forces face à des ennemis sans cesse trop puissants pour eux.

Dans un premier temps, les panthères Ombregueule et leurs cousines tigresses périrent, immolées par les sorts ravageurs du démoniste, tandis qu'Arlanya le maintenait en non-vie.

Leur soif de combat et de défi toujours plus élevé fut étanchée lorsque, après avoir mis à bas un paladin somme toute bien impuissant et un de ses amis guerriers, ils fêtèrent cette victoire sur les carcasses encore tières de leurs ennemis.

Repus, gonflés à bloc, Fokett et Arlanya décidèrent de se mesurer aux plus puissants des raptors de cette région, quelque peu galvanisés par leurs réussites.

Ces raptors étaient coriaces, féroces et résistants aux coups d'épée de l'elfe, protégés qu'ils étaient par leurs épaisses écailles de reptiles.

Tandis qu'ils venaient de mettre à terre un autre de ces pseudos volatiles, Arlanya sentit une brulure dans son dos, avant de réaliser qu'un chaman draenei sautillant s'en prenait à elle.

Le combat s'ouvra alors, intense et éreintant. Ils donnèrent tout ce qu'ils avaient, puisant dans leurs sorts les plus salvateurs pour l'une, destructeurs pour l'autre, afin de venir à bout de ce puissant mais ô combien stupide chaman.

Tandis que Fokett courait un peu partout pour échapper aux coups de hache du poulpe sur pattes, Arlanya réussisait le dur challenge de le soigner, s'épuisant et consacrant son énergie magique à cette simple fin.

Enfin, Fokett put terroriser leur ennemi avec un sort puissant qui inspirait la peur, mais le chaman était redoutable.

Comprenant enfin quelle cible attaquer, il ne fit qu'une bouchée d'Arlanya, qui avait bénéficié heureusement des effets d'une pierre magique de son compagnon démoniste.

Ce dernier s'amusant à faire courir de terreur le draenei un peu partout, Arlanya continua son office, maintenir ses amis en bonne santé, et bientôt, le chaman décida de fuir, avant d'être achevé par une voleuse à l'arrivée providentielle...

Encore un très, très grand bravo à toi Fokett, pour cette victoire premièrement, et pour rester toujours aussi agréable à accompagner. Pour information, nous étions très fiers de nous, Fokett étant 37, moi 35, et le chaman... 44. Un très beau combat, dans la lignée de ceux que j'aime vivre.

Fokett venait juste de rentrer de cette maudite vallée de Strangleronce qu'il vit un parchemin posé sur la table il reconnut de suite l'écriture de cette brave Arlanya.

Elle avait comme promis écrit un superbe paragraphe sur leurs aventures communes de la journée, le démoniste prit donc l’une des plumes de raptors qu’ils avaient eu tant de mal à ramasser (si les raptors ont des plumes ça a été prouvé…) et se mit à chercher dans sa tête creuse et desséchée de quelle façon il pourrait décrire encore une fois ce qu’il avait vécu.

Comment raconter cette chasse à l’Ombregueule, cette panthère noire comme l’ébène qui se déplace furtivement dans cette maudite forêt.

Et puis ces deux blair… guerriers de l’alliance qui chassaient comme des brutes massacrant tout sur leur passage et dont l’épée d’Arlanya ne fit qu’une bouchée. Ces deux stupides créatures voulurent se venger et fondirent à nouveau sur nous et reçurent une correction qu’ils ne sont pas près d’oublier.

En lisant la note Fokett s’aperçut que l’elfe mentionnait aussi le combat le plus épique et surement le plus drôle qu’il ai eu à mener contre le plus pathétique des crustacés j’ai nommé les draeineis (Euh Manoroth si tu me lis t’aurais pu dire aux orcs de finir le sal boulot on aurait gagné cinq minutes avec la demoiselle).

Cet ignoble chaman bien que pervertissant déjà l’une des plus nobles classes d’Azeroth se permit de nous attaquer (nan mais franchement) et le combat bien que tout d’abord complètement déséquilibré finit par tourner à notre avantage et devant la puissance de nos coup conjugués et d’une entente je dois le dire quasi parfaite le mollusque finit par prendre la poudre d’escampette comme tout bon citoyen de l’alliance.

Une voleuse arriva à ce moment et finit le travail déjà bien entamé, de retour des morts le draeinei honteux partit se terrer dans les eaux de strangleronce.

Nous revîmes l’un de nos deux compères de l’alliance qui avait troqué son compagnon de petite taille ( le petit truc barbu et chevelu qu’ils appellent un nain) contre un magnifique mage qui se pavanait tel une femelle gnome contre un satyre mécanique et nous ne pûmes nous empêcher de rigoler comme deux jeunes enfants devant ce duo pitoyable.

Après cela nous sommes retournés chasser du raptor et Arlanya a malheureusement du s’éclipser. Je dois dire que j’en ai profité pour me rouler dans le cadavre encore fumant du reptile puisque la jolie elfe m’a obligée à prendre un bain (je sais moi aussi j’en suis encore choqué).

Enfin bref va falloir que j’écrive tout ça sans faire des fautes et faut que j’essaie d’avoir du style pour impressionner le chef, c’est pas gagné…

Zog Blop